Se former à la viticulture durable et à l’agriculture biologique : le guide des meilleures formations et MOOC en ligne

Pourquoi se former à distance ? Une opportunité pour tous

La digitalisation de la formation agricole a largement démocratisé l'accès à des contenus de haut niveau, auparavant réservés aux cursus universitaires classiques ou aux stages en exploitation.

• Accessibilité : un ordinateur ou un smartphone suffit, où que l’on soit.
• Flexibilité : formations modulaires, avance à son rythme, adaptation aux contraintes des saisons agricoles.
• Actualisation des savoirs : veille permanente sur les innovations (biocontrôle, agroécologie, certification HVE, etc.).
• Communauté : forums, webinars interactifs, suivis de projets réels.

En 2023, la France comptait près de 90 000 exploitations viticoles (source : Agreste) et la surface du vignoble en bio a été multipliée par 3 depuis 2010, atteignant plus de 17% du vignoble français en 2021 (source : Agence Bio). Ce développement fulgurant exige des connaissances spécifiques et régulièrement mises à jour.

MOOC et formations universitaires en ligne : panorama des offres francophones

Les MOOC généralistes sur la viticulture durable

Voici quelques MOOC majeurs gratuitement accessibles ou à coût modéré, s’adressant tant aux étudiants qu’aux professionnels en activité :

• MOOC “Viticulture” de l’Université de Bordeaux (FUN MOOC)
  • Thèmes abordés : terroir, pratiques culturales, innovations pour réduire les intrants, approches agroécologiques.
  • Intégration d’études de cas concrets du Bordelais et d’autres régions.
  • Plus de 13 000 apprenants lors de la première session en 2020 (source : FUN MOOC).
  • Disponible sur FUN MOOC.
• MOOC “Agroécologie” (Agreenium, INRAE, Montpellier SupAgro)
  • Vision transversale : biodiversité, sols vivants, impacts sociétaux et économiques, adaptation au climat.
  • Nombreuses ressources vidéos et fiches pratiques applicables en viti et polyculture.
  • Inscriptions régulières sur FUN MOOC.
• MOOC “Agriculture biologique” (AgroParisTech)
  • Règles techniques et réglementaires (cahier des charges AB, certifications), transition écologique, rotation des cultures, gestion des maladies.
  • Études de cas centrées sur les grandes cultures et possibilités d’application en viticulture.
  • Session à venir.

Formations universitaires longues et spécialisées à distance

Pour aller plus loin, certaines universités et grandes écoles proposent des diplômes ou certificats à distance, parfois entièrement réalisables en ligne :

• Diplôme Universitaire “Viticulture et Environnement” – Université de Bourgogne
  • Public : exploitants, salariés, techniciens, étudiants en reconversion.
  • Format hybride : cours en ligne et quelques regroupements sur le campus (Dijon).
  • Travaux dirigés sur la fertilité des sols, la biodiversité, la réduction des phyto, certification HVE, conversion bio.
  • Consultez le site de l’université.
• Certificat “Manager de la transition écologique” – Montpellier SupAgro / INRAE (formation continue)
  • Module en e-learning pour chefs d’exploitation et responsables techniques.
  • Plan d’action de transition vers le bio ou la viticulture régénérative, évaluation des co-bénéfices environnementaux.

Formations internationales incontournables (avec sous-titres français disponibles)

Le secteur viticole s’ouvre depuis une décennie à des approches mondialisées. Plusieurs universités et plateformes proposent des contenus de très haut niveau, parfois dispensés en anglais, avec des options de sous-titrage en français.

• University of California Davis – “Sustainable Winegrowing” (Coursera)
  • Approche comparative entre la viticulture biologique en Europe et en Californie.
  • Modules : gestion de l’eau, carbone, certification (Sustainable Winegrowing Alliance).
  • Près de 40 000 inscrits en 2023 (source : Coursera).
  • Voir sur Coursera.
• MOOC “Organic Agriculture” (University of Wageningen)
  • Leader mondial de l’enseignement agricole.
  • Filières viticoles incluses, focus sur la microbiologie des sols, les interactions sol-plante-climat.
  • Disponible sur edX.

Autres ressources, certifications et formations courtes très utiles

Formations sectorielles professionnelles

• Certiphyto – formation obligatoire à distance
  • Nécessaire pour manipuler ou conseiller l'emploi de produits phytosanitaires, y compris pour la transition vers l’usage des produits naturels autorisés en bio.
  • Sessions en ligne proposées par VIVEA ou les chambres d’agriculture départementales.
• Formation “Vigneron indépendant en agriculture biologique” (Bio Nouvelle-Aquitaine, IFCO, Agrobio Poitou-Charentes)
  • Parcours à la carte, modules en e-learning et webinaires (conversion, choix des cépages résistants, gestion des maladies, certification AB).
  • Partage d’expériences de vignerons bio reconnus, retours d’échec/ réussite sur le terrain.
  • Subventions possibles pour les demandeurs d’emploi ou nouveaux installés.

Webinaires et cycles de conférences en replay

• Les cycles “Viticulture de demain” de l’IFV (Institut Français de la Vigne et du Vin)
  • Replay gratuits sur l’agroforesterie, l’agriculture de conservation, la gestion du cuivre en bio.
  • Interventions de chercheurs INRAE, expérimentateurs terrain, vignerons pionniers.
  • Consulter la plateforme IFV.
• Les “Conférences Green Viti”
  • Rencontres en ligne tous les deux mois, table-ronde autour des dernières innovations (biostimulants, biocontrôle, économie circulaire).
  • Accessible gratuitement sur YouTube, souvent en partenariat avec France Agrimer, AgriBio, SudVinBio.

Conseils pour choisir sa formation selon ses objectifs

Choisir un MOOC ou une formation à distance en viticulture durable ou agriculture biologique dépend de plusieurs critères essentiels :

1. Nature du projet :
   • Découverte/vulgarisation : favorisez les MOOC grand public pour développer votre culture générale et comparer les modèles (FUN MOOC, Coursera).
   • Reconversions ou spécialisation : privilégiez les certificats universitaires ou formations pro diplômantes.
2. Durée et implication :
   • MOOC courts (4-8 semaines, 2 h/semaine) pour explorer ;
   • Certificats ou diplômes (6-12 mois, 5-10 h/semaine) pour monter en compétence, valoriser sur son CV.
3. Accès au réseau professionnel :
   • Favorisez les plateformes disposant de forums, travaux collaboratifs ou webinaires interactifs. Nouer contact et échanger avec des stagiaires de divers horizons est un levier puissant de progression.
4. Financement :
   • Vérifiez la prise en charge possible (CPF, VIVEA, financement Pôle Emploi, région, fonds européens LEADER pour les porteurs de projet).

Témoignages et parcours inspirants : l’impact d’une formation en ligne

Derrière les chiffres et les programmes, ce sont les trajectoires individuelles qui illustrent le mieux la portée de ces formations :

• Julien, exploitant dans le Var : “C’est en suivant le MOOC de Bordeaux que j’ai compris le potentiel du semis sous couvert pour la vigne, et pu échanger avec d’autres praticiens qui avaient déjà testé l’agroforesterie.”
• Anne, technicienne viticole en reconversion : “Le Certiphyto à distance m’a permis de changer mes pratiques sans prise de risque, tout en travaillant sur l’exploitation familiale.”
• Khalid, œnologue établi au Maroc : “Le MOOC de UC Davis m’a ouvert les portes d’un réseau de consultants et a débloqué des partenariats pour exporter du vin biologique vers l’Asie.”

Vers une viticulture engagée : comment rester à l’écoute des nouveautés ?

Le paysage des formations à distance en viticulture durable et agriculture biologique évolue constamment. S’abonner aux plateformes comme FUN MOOC, Coursera, ou suivre l’actualité des instituts (IFV, SudVinBio, Agence Bio) permet d’anticiper les innovations et d’adapter en permanence ses compétences. Le GIPE Vigne, les syndicats professionnels et les associations de vignerons bio diffusent régulièrement des informations sur les sessions à venir et les évolutions réglementaires. Une veille active garantit de rester connecté aux enjeux de demain et d’envisager sereinement une installation ou une évolution professionnelle.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter les enquêtes Agreste et Agence Bio, les retours d’expériences diffusés sur vignevin.com, et à oser contacter directement les formateurs ou des groupements de professionnels. Choisir une formation à distance dans la viticulture durable, c’est aussi entrer dans une communauté de partage pour porter l’agriculture vers l’avenir.