Maladies de la vigne : état des lieux et poids dans la filière
La France consacre chaque année près de 20% de son budget phytosanitaire à la viticulture (source : IFV, 2022). Parmi les pathogènes, trois sont particulièrement redoutés :
- Mildiou : responsable de pertes volumineuses en périodes humides (chutes de rendement parfois supérieures à 50% selon le millésime).
- Oïdium : diminue la qualité organoleptique et la maturité des raisins, affectant principalement les vignobles méridionaux.
- Esca et maladies du bois : entraînent une mortalité chronique du vignoble, pouvant atteindre en moyenne 13% des ceps par an (étude Agreste, 2021), avec des pointes jusqu'à 20% selon certaines appellations de Bordeaux et du Languedoc.
La flavescence dorée, maladie épidémique transmise par des insectes, impose parfois l’arrachage complet de parcelles, impactant directement la structure économique de l’exploitation. À l’échelle européenne, la filière considère que les maladies cryptogamiques peuvent générer jusqu’à 1 milliard d’euros de pertes annuelles (rapport EIP-AGRI, Commission européenne, 2019).