Le rôle déterminant de la température sur l’aromatique du vin
Le vin développe ses arômes à travers un équilibre délicat, perpétuellement menacé par la moindre variation de température. Plusieurs phases sont directement concernées :
- La fermentation alcoolique : Une température trop élevée peut provoquer la perte de composés aromatiques volatils tandis qu’une température trop basse risque de ralentir, voire de bloquer la fermentation. D’après les travaux de l’Institut Œnologique de Champagne, le maintien de la fermentation des blancs entre 16 et 20°C permet d’optimiser l’expression aromatique fruitée (Source : Vitisphere, 2021).
- L’élevage : L’évolution des arômes et la stabilité microbiologique sont intimement liées à la constance thermique. Une température stable, oscillant entre 12 et 16°C en élevage, est classiquement recommandée.
- Le stockage : Le vieillissement en bouteille est sensible aux fluctuations thermiques, qui accélèrent la maturation ou provoquent des défauts aromatiques.
L’impact peut se quantifier : une amplitude thermique de plus de 5°C en quelques jours augmente de 20% le risque d’oxydation prématurée selon l’IFV (Institut Français de la Vigne et du Vin, 2023).