Les solutions pour automatiser le remontage
Pompes programmables et systèmes connectés
Le premier niveau d’automatisation repose sur des pompes asservies à des minuteries ou à des automates programmables. Plusieurs marques, telles que Pellenc ou Diemme Enologia, proposent des systèmes où le temps, le débit et la fréquence des remontages s’ajustent selon des paramètres prédéfinis ou des profils préenregistrés.
- L’automate contrôle le lancement du remontage de jour comme de nuit.
- Les cycles d’aération sont paramétrables, ce qui limite l’oxydation accidentelle.
- La répétition et l’homogénéité sont améliorées d’une cuve à l’autre.
Les systèmes connectés permettent la gestion et le pilotage à distance, via tablette ou smartphone, facilitant un suivi en temps réel des opérations. Certaines solutions envoient des alertes lors d’une anomalie (panne de pompe, manque de débit, etc.).
Remontage automatisé par capteurs et intelligence embarquée
Des capteurs placés sur ou dans la cuve mesurent des données en temps réel : température, densité, oxygène dissous, niveau de marc... Grâce à ces informations, l’automate adapte la durée et l’intensité des cycles de remontage. Selon la revue Viti, l'équipement de capteur Oxyma permet de réduire la consommation en énergie de 15 à 30 % grâce à la modulation fine des cycles d'aération (Mon Viti, 2023).
- Remontage activé uniquement quand nécessaire, évitant les gaspillages d’énergie.
- Moins d’interventions humaines, baisse du risque d’accidents et d’erreurs.
- Historisation des données pour une traçabilité complète et amélioration continue.
Systèmes centralisés pour caves de moyenne et grande taille
Dans les domaines de grande envergure ou les caves coopératives, le pilotage centralisé est incontournable. Des interfaces supervisent des dizaines de cuves, planifient les remontages en fonction des besoins précis de chaque lot et mutualisent les interventions techniques. Exemple chez Champagne Cattier, où l’automatisation des remontages et du lavage des cuveries a permis de gagner plus de 350 heures de travail par an (source : Réussir Vigne, octobre 2022).