Le choix du moteur : Diesel, bio-GNV, hybride ou électrique ?
La transition énergétique touche aussi le parc de tracteurs viticoles. Les modèles thermiques modernes s’imposent encore par leur fiabilité, mais plusieurs alternatives émergent pour mieux concilier respect de l’environnement et exigences techniques.
Diesel Stage V, la norme mais des limites
Depuis début 2021, toute nouvelle machine agricole de moins de 56 kW (souvent le cas en vignes) doit répondre à la norme européenne Stage V qui réduit drastiquement les émissions d’oxydes d’azote et de particules fines (source : Ministère de la Transition Écologique). Bien qu’efficace sur la pollution, cette technologie n’efface pas la dépendance au gasoil. À surveiller : l’intégration éventuelle de biocarburants.
Tracteurs électriques : une solution crédible en viticulture ?
Les modèles 100 % électriques font leur percée, à l’image du tracteur Fendt e100 Vario ou du Sabi Agri ALPO, déjà exploités dans certains vignobles (Bordeaux, Champagne, Loire). BRX Bourgogne a testé un prototype en 2023, démontrant une autonomie supérieure à 7 heures, parfaitement adaptée à une journée complète dans les parcelles, pour un coût énergétique divisé par 5 comparé au diesel (source : Vitisphere).
- Atouts : Silence, absence de rejets directs, confort pour l’opérateur, faible entretien.
- Freins : Investissement encore élevé (de 120 000 à 160 000 €), autonomie limitée pour les grandes exploitations, nécessité d’une infrastructure de recharge adaptée.
Le bioGNV et l’hydrogène : pistes d’avenir
Quelques pionniers optent pour le bioGNV (exemple : New Holland TK Methane Power), réduisant jusqu’à 80 % les émissions de CO2 selon l’IFV (Institut Français de la Vigne et du Vin). L’hydrogène, exploré par le tractoriste français Munckhof ou John Deere, reste à l’état de prototype, prometteur sur la neutralité carbone mais dépendant de sources renouvelables et d’un réseau logistique solide.