Optimiser la collecte et éviter les tours à vide
A terme, les 34 exploitations impliquées dans le projet (3 200 hectares) auront un plan d'épandage commun, géré de façon globale pour mieux organiser la répartition de la masse phosphorée. “On est parti sur un système rendu racine”, raconte l'un des porteurs du projet Laurent Loiseau, aviculteur à la Tessoualle et co-directeur de la SAS Rivergaz. “On organisera l'épandage du digestat liquide collectivement, c'est une entreprise de travaux agricoles qui assurera le travail dans les champs.” L'unité sera alimentée de fumier et lisier de bovin, porc, volaille ainsi que de paille et cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE). Dans chaque exploitation, seront entreposés des caissons que des camions viendront chercher une fois remplis de fumier, afin d'alimenter le méthaniseur. “C'est une très grosse logistique, il nous faudra optimiser pour éviter les tours à vide”, anticipe Laurent Loiseau. La distance moyenne des exploitations est de 7 km, les plus éloignées du méthaniseur sont à 18 km.
Comme l'écrasante majorité des projets, il s'agira de méthanisation par voie liquide. A la sortie du méthaniseur, le digestat passera par une presse à vis, puis le liquide récupéré ira dans une centrifugeuse pour concentrer le phosphore, qui sera ensuite vendu.
Antoine Humeau