Système naisseur intensif
Le revenu est stable en 2013 à un niveau qui reste faible, 13 800 euros. Cela reste supérieur aux 8 500 euros de 2011, mais très largement inférieur aux niveaux élevés de 2006 (près de 19 000 euros). Le coût de production, pour la première fois, reste stable. La rémunération permise par unité de main-d'œuvre (UMO) s'élève à (seulement) 0,9 Smic. Cela reste légèrement supérieur aux 0,7 Smic de l'an dernier.
Sur l'année, le prix de vente du broutard Charolais (départ naisseur) a baissé de 2,4 % à 843 euros par animal.
On observe une forte disparité entre les élevages. Entre le tiers inférieur et le tiers supérieur du groupe, l'écart de rémunération est de 2,3 Smic. Sans surprise, cela s'explique principalement par de forts écarts de coûts de production.
Système naisseur engraisseur semi-intensif
Le revenu 2013 est stable par rapport à l'année précédente, 20 700 euros. Le revenu disponible (1) progresse, passant de 1 à 1,2 Smic par UMO. Le prix de vente des vaches finies, quant à lui, continue son ascension amorcée en 2010. Il s'élève à 4,34 euros du kilo, soit une hausse de 8 % sur un an. Trois ans auparavant, il s'élevait à 3,28 euros.
Entre le tiers inférieur et le tiers supérieur du groupe, l'écart de rémunération est considérable : 2,25 Smic. Les coûts de production varient également très fortement entre le tiers inférieur et le tiers supérieur.
Système engraisseur
Le revenu, qui reste élevé, a légèrement fléchi (-5 %), passant en un an de 49 000 à 46 500 euros. Sur deux ans, le niveau reste toutefois à peu près stable. Le revenu permis s'élève à 2,30 €/UMO contre 2,45 en 2012. Les prix du broutard et du taurillon poursuivent leur ascension, à 3,90 €/kg et 3 €/kg.
Entre le tiers inférieur et le tiers supérieur, l'écart de rémunération est plus vertigineux encore que chez les naisseurs et les naisseurs engraisseurs : cinq Smic d'écart par UMO.
Compte tenu des écarts importants entre élevages, des pistes d'amélioration sont possibles. Hubert Filatre propose notamment de gagner en productivité technique : maîtriser les intervalles entre deux vêlages et chasser les UGB improductifs. Il suggère aussi des gains de productivité de main-d'œuvre et de gagner en autonomie alimentaire, pour maîtriser les charges.
Antoine Humeau
(1) EBE moins les annuités d’emprunt.