Publié le
Vendredi 26 avril 2013

“Pour traiter avec les Chinois, la confiance est ce qu’il y a de plus important”

Samuel Shine, directeur de Samco, société irlandaise qui a créé un système de maïs sous film.

La Chine inquiète par sa puissance, mais attire par le marché potentiel qu’elle représente. Ce n’est pas un hasard si Stéphane Le Foll y effectue le voyage avec le président de la République.
Pour sa société Samco, l’Irlandais Samuel Shine a monté une usine en Chine. Samco développe un procédé de semoirs de maïs sous plastique. Son créateur était de passage en Mayenne aux Ets Dutertre en février dernier pour échanger avec des agriculteurs et entrepreneurs utilisateurs.
L’usine de Chine fabrique les films plastique. Pourquoi là-bas? La réponse est claire : “Parce que le coût de production réduit.” En revanche, “tous les ingrédients viennent du Canada, des Etats-Unis ou d’Irlande”, la qualité de la matière première chinoise n’étant pas à la hauteur des exigences. Samuel Shine avait commencé en utilisant du plastique chinois entre 2002 et 2004 mais c’est parce qu’il était peu satisfait qu’il a fini par monter sa propre usine en 2004.
L’histoire n’est pas si linéaire. Il a sympathisé avec un jeune Chinois en Irlande, dans un restaurant. Mais ce dernier n’était pas un professionnel du business. “On lui a fait confiance, on l’a même envoyé à l’université.” Un pari de longue haleine, mais “pour traiter avec les Chinois, la confiance est ce qu’il y a de plus important. Si elle n’est pas là, c’est un désastre.” Grâce à cet intermédiaire, le patron de Samco a ensuite pu visiter plusieurs usines, mais sans succès. “C’était des usines d’Etat... Nous avons toutefois réussi à débaucher deux personnes de ces usines pour en monter une neuve.” Située à Jinan (au sud de Pékin), elle emploie aujourd’hui 25 personnes.

Marché d’avenir

Pour Samco, la Chine représente surtout aujourd’hui un marché d’avenir. “Nous avons commercialisé nos 20 premières machines cette année. Mais ce sera 300 l’an prochain. C’est un marché immense. D’autant que nous sommes les seuls à proposer un plastique dégradable.”

RH

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