Année atypique, 2020 aura permis à la jeune entreprise nantaise de booster son développement et de passer dans une autre dimension, trois ans après sa création par Reynald Naulleau. Fin 2018 déjà, les débuts de Vite mon marché étaient prometteurs. Le confinement a montré que le concept était bon.
"Les gens ont besoin d’avoir une alternative à la grande surface, avec des produits du marché livrés à domicile. Pendant le premier confinement, on est passés de 150 à 500 commandes par jour. On est maintenant stabilisé à 250 commandes/jour." Le chiffre d'affaires de la start-up a explosé, passant de 1 à 4 M€ de 2019 à 2020.
Acheter, vendre et livrer
D'abord cantonné à l'agglomération nantaise, le réseau de livraison de paniers frais à domicile s'effectue depuis septembre dernier sur Rennes et sa première couronne (un millier de clients livrés) ainsi que sur une bonne partie de la Vendée (La Roche-sur-Yon et Montaigu), la côte atlantique (Saint-Nazaire, La Baule, etc.) et depuis fin novembre autour de Cholet.
L'entreprise s'approvisionne en produits frais et locaux auprès d'environ 200 producteurs : en Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine et Morbihan. "80 % d’entre eux viennent nous livrer dans notre entrepôt situé à Rezé. Pour les 20 % restants, on se déplace nous-mêmes."
"Les gens passent commande sur notre site jusqu’à 11 h et sont livrés dans la journée, de 14 h à 21 h, du lundi au samedi. On a une dizaine de camions et autant de livreurs." Vite mon marché emploie 35 personnes.
Une clientèle élargie à fidéliser
Reynald Naulleau espère maintenant se développer dans le Sud-Ouest, en exportant son modèle économique sur Bordeaux et Toulouse. Et compte fidéliser les trois types de clientèles apparues cette année.
"D'abord les jeunes mamans actives, citadines, qui font leur marché le week-end mais n’ont pas le temps la semaine, et qui veulent bien manger et bien faire manger leurs enfants. Ensuite des personnes âgées ou handicapées pour qui la livraison à domicile est très importante. Enfin, des étudiants qui veulent sortir de la grande distribution et se rapprocher de l’agriculture locale, tout en étant attirés par notre modèle digital."