Le “collectif”, l’idée ne date pas d’hier. Derrière le mot existent plusieurs réalités. Et surtout, des réalités qui évoluent au fil de l’histoire. Parfois, le collectif entre en conflit avec d’autres collectifs : concurrence économique entre OPA, concurrence d’idées entre syndicats. On décrie des coopératives qui auraient perdu le contact avec leurs adhérents.
Pourtant, il reste des femmes et des hommes qui s’engagent, à plusieurs, pour avancer. Dans tous les cas, cela nécessite d’apprendre à se comprendre, à travailler ensemble. Du bénévole de l’ombre au responsable, tous passent par là. Malgré les critiques, l’engagement reste vivant.
S’il y a des questions à se poser, cela tient à deux évolutions majeures : la génération Y qui s’engage sur les réseaux sociaux plutôt que dans les salles de réunion ; la baisse du nombre d’agriculteurs qui raréfie le vivier des volontaires potentiels, dans un monde (para-) agricole très pourvu en OPA. “On n’a pas assez de monde pour aller dans tous les conseils d’administration” lâche le JA José Jaglin.
Rémi Hagel