Publié le
Vendredi 25 octobre 2013

Portes ouvertes cidre : “Témoigner auprès du public”

Marc Lhommeau présentera les travaux de récolte en pleine activité et il présentera deux cidres au goût di
Marc Lhommeau présentera les travaux de récolte en pleine activité et il présentera deux cidres au goût di

Pour apprécier le cidre, il faut en boire régulièrement ou faire confiance aux producteurs. Ils ouvrent leurs portes ce week-end.


Marc Lhommeau, à Sargé-lès-Le Mans, et Olivier Gasnier, à la Milesse, produisent des pommes, les transforment en cidre ou en jus de pomme. Ils ouvrent les portes de leur exploitation samedi et dimanche. Ils proposent des visites guidées au public intéressé pour voir sur place les cidreries, les techniques de ramassage et de pressage des pommes dans une ambiance festive. “Les cidres se boivent nature ou en cocktail ; ils se cuisinent également. Ces journées portes ouvertes sont faites aussi pour témoigner de cela auprès du public,” indique l’Association pour la promotion de la production cidricole du Maine (APPCM). 

Un important travail a été entrepris par les producteurs de cette association pour améliorer leurs techniques de production des pommes mais aussi d'élaboration des cidres. Et l'an dernier, ils ont créé l'appellation “les Cidres de Loire” pour les cidres des départements des Pays de la Loire qui ne pouvaient pas tous prétendre à celle du Maine.

Des produits de haute qualité


“Nous avons fait d'énormes progrès dans l'élaboration de nos cidres en travaillant avec des œnologues,” soutient Marc Lhommeau. “Avec Alain Lepage qui est breton, nous nous sommes formés, nous avons appris à goûter et nous avons recherché une typicité commune qui soit la marque des cidres de Loire. Nous avons progressivement classé nos variétés -j'en cultive huit-, régularisé la production de chaque variété, récolté à maturité (ce qui suppose une récolte en trois passages pour chaque variété), choisi des assemblages et cela nous permet d'avoir des cidres beaucoup plus homogènes d'une année sur l'autre. Ce qui n'empêche pas de retrouver la “couleur” de l'année et d'en avoir d'excellentes.” C'est tout cela que les producteurs veulent faire connaître.

A la recherche d'une meilleure rentabilité


Marc Lhommeau faisait du cidre en double activité avec 2 ha de vergers en production. Il a planté 6 ha de plus. Il était en production conventionnelle mais a supprimé la plupart de ses traitements depuis 8 ans. “Comme je pratiquais sur le mode de l'agriculture biologique, j'ai fini par demander la certification, je l'ai obtenue l'an dernier.” La consommation de cidre en France est tombée très bas mais elle se reprend aujourd'hui. Elle n'est toutefois que de 2 litres/an/habitant. Passer à 3 l ne paraît pas hors de portée mais cela représenterait déjà une augmentation de 50 %. Pas sûr que les producteurs pourraient suivre car la rentabilité de l'activité est encore limitée. Aujourd'hui, en Sarthe, la majorité des producteurs-transformateurs sont regroupés en Cuma pour la mise en bouteille et la stérilisation des jus de pomme. “Mais il faut encore être passionné pour faire ce métier. Je milite pour que le cidre soit vendu à un prix qui tienne compte du coût réel de production. Il existe encore trop de producteurs qui ne comptent pas toutes les charges, notamment la main-d'œuvre et les bâtiments. Un test réalisé en Normandie le montre. Or, cela influence le prix que peuvent pratiquer les autres producteurs.”

Christophe Zapata


Pour en savoir plus

Les portes ouvertes en Sarthe et Mayenne sur www.lescidresdeloire.com

Christophe Zapata

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