'Préférez le bois français' est l’affaire de toute la filière car l’opération s’inscrit dans une démarche collective” explique Philippe Siat. “En début d’année, le réseau des prescripteurs bois a été mis en place avec les Associations régionales de la forêt et du bois et avec le soutien de l’agence France bois-forêt. Ce sera au réseau de relayer nos messages sur le terrain et de faire connaître l’offre française.”
Cette marque collective a vocation a être utilisée par tous les acteurs du bois français. “A l’automne, à l’initiative de la Fédération nationale du bois, un réseau professionnel va se mettre en place. On sera sur Facebook et on incitera les entreprises à faire du commerce de façon dématérialisée. Il faut développer le sentiment d’appartenance des entreprises industrielles à une filière commune” poursuit Philippe Siat. “Cet outil a vocation à être harmonisé avec la mention 'Origine France garantie', qui va du matériau (1e et 2e transformation) au produit fini.
L’objectif est d’aboutir à la création d’une marque collective. Sur ce modèle, la traçabilité et la chaîne de contrôle sont déjà en place dans 100 % des scieries françaises.”
L’identité "Préférez le bois français” est utilisable par tous les acteurs transformateurs et utilisateurs de bois des secteurs de la construction, de l’aménagement, de l’ameublement, de l’énergie et de l’emballage. La communication sera déclinée par famille d’essences (feuillus et résineux) avec une gamme de couleurs différenciées.
Pour les professionnels du bois, l’heure est à la reconquête des marchés car la balance commerciale du secteur est déficitaire. “Le bois de France transformé en France fournira énergie, matériaux de construction et biens de consommation, tout en représentant un potentiel pouvant aller jusqu’à 60 000 emplois nouveaux” conclut Philippe Siat. “Au même titre que l’automobile ou l’aéronautique, nous sommes reconnus comme une des 34 filières d’avenir pour l’industrie française. A nous de saisir la balle au bond et de promouvoir le bois français dans la construction.”
Christian Evon