Mais pourquoi a-t-il quitté un métier en or pour se lancer dans une activité aussi incertaine ? A la rédaction d'Europe 1 ses collègues étaient perplexes, quand il leur a annoncé sa décision, un jour de 2014. “Ils m'ont dit 'Tu es fou, tu as une super place ici, tout le monde t'apprécie !'”. Un vieux rêve d'enfant ressurgissait, et le moment était venu de franchir le pas.
Bac agricole puis Sciences po
Un père éducateur de rue, une mère enseignante, peu de liens avec l'agriculture. “Quand j'étais petit c'était paysan, élever des vaches que je voulais faire plus tard.” Le jeune écolier adorait la nature, la campagne, faire du vélo avec les copains. Son stage de fin de troisième, il le fait dans une exploitation agricole. Et puis il prépare un bac agricole (D') au lycée de Pouillé, aux Ponts-de-Cé, un peu contre la volonté de ses parents. “Pour eux ce n'était pas un métier d'avenir, c'était un peu le déclassement social !” Dans sa promo, l'adolescent est le seul non issu du milieu agricole. “Les autres connaissaient tout par cœur, il y avait un fossé énorme, j'avais tout à apprendre ! Alors après le bac j'ai refusé l'obstacle.” Comme un cheval qui prend peur. Il renonce à se lancer dans l'agriculture. “La vraie raison, c'est peut-être que je me suis dit qu'intellectuellement je m'ennuierais au cul des vaches” analyse-t-il aujourd'hui.
Antoine Humeau
Retrouvez l'intégralité de l'article dans notre édition datée du 2 septembre 2016.