Plus le sol est compacté, plus la plante devra puiser l’eau superficiellement. La compaction du sol impacte directement la réserve utile. Le pénétromètre, également appelé testeur de compaction, permet de mesurer cela.
Il s’agit d’enfoncer le pénétromètre tous les dix centimètres sur une bande de terrain de quatre mètres de large représentative de la parcelle choisie. Grâce à ces mesures, on obtient une table numérique qui donne un profil numérique. Plus le sol est compacté, plus la couleur est noire à l’écran.
Ces données doivent être associées à celles fournies par une sonde capacitive. Celle-ci mesure l’humidité et la température du sol tous les dix centimètres de profondeur, grâce à un capteur qui envoie un courant électrique.
Connaître ces données permet d’adapter ses pratiques, apporter plus ou moins d’eau selon la possibilité d’infiltration dans le sol. “Si on a un sol qui permet à l’eau de s’infiltrer rapidement et qu’il y a une bonne réserve, on pourra mettre des apports plus importants parce qu’ils iront directement dans la réserve utile”, explique Nicolas Pihée, conseiller irrigation à la chambre régionale d’agriculture. “A l’inverse, si le sol est compacté ou présente des problèmes d’infiltration, on risque d’avoir des pertes soit par évaporation, soit par ruissellement parce que l’eau n’a pas le temps de pénétrer le sol.”
Pour qu’un apport d’eau soit efficient, il faut en effet que l’eau entre rapidement dans le sol pour constituer un réservoir le plus grand possible et que la plante puisse puiser le mieux possible.