Publié le
Vendredi 13 mai 2016

Les quatre fondamentaux pour réussir la culture de soja

A l’instar du maïs, le soja est sujet au stress hydrique mais pas autant que le maïs”, précise Jean Lieven. Le premier point de vigilance se portera donc sur le choix d’une parcelle ayant une bonne réserve en eau ou une possibilité d’irrigation. Un autre pré-requis est d’éviter des sols trop calcaires (supérieur à 10 – 15 %) défavorables aux nodulations.


1- Une parcelle
avec de l’eau



2- Des semences inoculées



Une étape indispensable est l’inoculation des semences ou des microgranulés avec

Bradyrhizobium japonicum. “

L’apport des bactéries favorisera la symbiose qui permettra à la culture de fixer l’azote atmosphérique.” Une des particularités de la conduite du soja est de “

ne pas apporter d’azote minéral ou exceptionnellement en situation de défaut de nodulation”. Quant aux besoins en phosphore et potasse, les exigences de la culture sont modérées. La fertilisation se raisonne donc à l’échelle de la rotation. La difficulté en culture est de maîtriser le salissement, notamment les chenopodes et renouées, d’autant “

qu’il n’y a pas un éventail énorme de produits”. Le binage est une alternative intéressante pour compléter des programmes herbicides à efficacité limitée. En revanche, coté maladies et ravageurs, le soja est très rustique. “

Une protection n'est pas de nécessaire.



3- Intégrer les pertes
dans la dose de semis



Le soja se sème au printemps à la même date qu’un maïs mais sa vitesse d’implantation est plus lente. “

Cela implique que le sol doit être bien réchauffé pour faciliter la vigueur au démarrage.” La profondeur de semis sera de 2 cm en semis précoce en terre froide ou battante, et de 3 à 4 cm en semis tardif et terre chaude et motteuse.


La dose de semis est à adapter à la précocité variétale et aux conditions de culture. “

Plus la variété est précoce, plus on a intérêt à semer dru, pour compenser la moindre ramification de ces variétés par le peuplement.” Les références actuellement disponibles parlent de 67 à 82 graines/m2 (en comptant entre 10 et 30 % de pertes à la levée) pour des variétés très précoces (classe 000) en conduite en sec. Et 55 à 69 graines/m2 pour des variétés précoces (classe 00) en conduite irriguée. Il faut en effet intégrer dans les doses de semis des pertes de 10 à 15 % pour un défaut de faculté germinative des semences, “

c’est un problème récurrent”, et des pertes à cause des semoirs à céréales “

qui ne permettent pas toujours un bon positionnement des graines”. Des dégâts d'oiseaux et de petits gibiers sont aussi à redouter.



4- Choisir des variétés précoces



Le choix variétal va dépendre de la région et de la date de semis. C’est en effet une culture qui répond fortement à la somme des températures, mais aussi à la photopériode, l’hygrométrie de l’air et l’humidité du sol. “

Ces éléments conditionnent la croissance.” Terres Inovia recommande des variétés de groupe 000 en Pays-de-la-Loire pour des semis entre le 20 avril et le 5 mai et éventuellement des variétés de classe 00 pour le sud du Maine-et-Loire. “

Le risque de choisir une variété tardive est de s’exposer à des difficultés de récolte, à des frais de séchage élevés et à des pertes de rendement.” Pour avoir une probabilité de récolte en septembre “

et boucler le cycle des variétés 000”, il faut viser une levée au 10 mai. “

En 2015, année chaude, la somme de températures a été suffisante pour pouvoir récolter le soja à maturité dans de bonnes conditions dans toute la région.”


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