Publié le
Vendredi 1 juin 2018

Les futurs éleveurs de lapins bio cogitent toujours en Mayenne

Les porteurs de projet en parcours à l’installation se retrouvent systématiquement chez Pascal Orain (à droite). La construction d’abris pour lapins est un exemple de l’adaptation de chaque éleveur à la production la moins standardisée.
Les porteurs de projet en parcours à l’installation se retrouvent systématiquement chez Pascal Orain (à droite). La construction d’abris pour lapins est un exemple de l’adaptation de chaque éleveur à la production la moins standardisée.

Les porteurs de projet en parcours à l’installation se retrouvent systématiquement chez Pascal Orain (à droite). La construction d’abris pour lapins est un exemple de l’adaptation de chaque éleveur à la production la moins standardisée.

Chaque année, les formations pour les porteurs de projet, ou la plupart des rencontres des adhérents de l’association des éleveurs de lapins bio de France (AELBF) se déroulent en Mayenne, chez Pascal Orain, producteur à Launay-Villiers.

La semaine dernière, les participants en parcours à l’installation venaient de l’Oise, de Normandie, de Franche-Comté, du Pays Basque, etc. Chacun a un projet bien à lui, à chaque fois en vente directe. “On entend parler de création de filière bio par des industriels, mais c’est compliqué en lapin, on ne voit rien sortir, explique Pascal Orain, par ailleurs trésorier de l’AELBF. Comme la demande n’est pas couverte — il y a encore très peu de lapins bio vendus sur Paris —, les gens se lancent tous en circuits courts. Mais il existe très très peu de références techniques ou économiques sur le lapin plein air, sur herbe, et les amplitudes climatiques ou les habitudes de consommation sont très variables, d'une région à l'autre. Chacun se construit donc un peu son propre système” (le rôle de l’AELBF, fondée il y a quatre ans, est notamment de créer des référentiels avec l’Inra).

“Evaluer la rentabilité du système”

Le piège, avec ces petites bêtes-là, c'est “la dimension humaine” — c'est petit, c'est mignon, c'est sympa, etc. “Certains viennent en stage, mais n'ont aucun recul sur un projet derrière.” Durant trois jours, la formation s’attache surtout à ce que les participants appréhendent mieux les problématiques de la vente directe. “Il n’y a pas que l’élevage, il y a aussi l’aspect commercial, et entre les deux, il y a de nombreuses tâches (abattage, transports, conditionnement, etc.). Il faut donc réfléchir à son prix de vente, mais aussi à son organisation, son temps de travail, pour évaluer la rentabilité de son système.”

Le dernier jour de la formation se déroulait dans les Côtes-d'Armor, chez Benjamin Raison. Le jeune éleveur, installé il y a trois ans en Gaec à deux en production et transformation de lait de chèvre, principalement, avait découvert l'élevage de lapins bio lors d'un stage de trois mois... chez Pascal Orain.

Frédéric Gérard

A noter a Renseignements sur la formation des porteurs de projet en lapins bio : Association des éleveurs de lapins bio de France (Anne Uzureau, Cab) au 02 41 18 61 44 ou le Civam bio 53 (Simon Thomas, référent AELBF) au 02 43 53 93 93.

Frédéric Gérard

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