Publié le
Vendredi 17 mars 2017

Le maïs semé en twin-row résiste mieux au stress hydrique

Marcel Girault a entièrement conçu son semoir. A l’avant, le rouleau Faca et la cuve pour l’azote liquide, à l’arrière la trémie pour l’activateur de sol et le module d’éléments semeurs monograine.
Marcel Girault a entièrement conçu son semoir. A l’avant, le rouleau Faca et la cuve pour l’azote liquide, à l’arrière la trémie pour l’activateur de sol et le module d’éléments semeurs monograine.

Importée d'Amérique du Nord, la technique de semis en rang jumelés s’implante peu dans l’Hexagone. En Sarthe, Marcel Girault la pratique depuis plusieurs années pour ses semis de maïs en direct dans un couvert sénescent.

Cela fait six ans que Marcel Girault, agriculteur à Fontenay-sur-Vègre (Sarthe), s’est lancé dans le maïs double rangs. Pour une raison toute simple : “Je voulais simplifier le travail en utilisant mon semoir semis direct”, semoir multifonctions baptisé Magisem qu’il a fabriqué de toutes pièces. D’autres motivations animaient ce passionné d’agronomie : obtenir plus d’épis au mètre carré et faciliter le flux de végétation du couvert entre les dents. La conception de la machine le permet, elle offre un large dégagement entre les dents, obtenu grâce aux quatre poutres que compte le semoir. 

Pour semer en twin-row, Marcel Girault installe le module d’éléments semeurs monograines, il retire les dents de la première poutre et aligne celles de la deuxième entre les deux lignes de semis. Ces descentes distribuent un “activateur biologique mycorhizant et supportent aussi des buses qui localisent 60 U d'azote liquide.” Les huit dents sur les deux poutres arrière sèment le maïs à 25-30 cm d’espacement entre rangs et 45-50 cm d’inter-rangs. Un moteur hydraulique active une soufflerie qui accélère la descente de la graine pour assurer une meilleure répartition sur le rang. “Je sème à 4-5 km/h pour limiter les vibrations et avoir plus de régularité dans le positionnement des semences.” Les disques à l’arrière recouvrent le semis. 

Question densité, le Sarthois sème dru ses 30 ha de maïs : 110 000 grains/ha pour viser un peuplement de 95 000 pieds. “Les semences ne me coûtent pas cher car je fabrique mes hybrides.” Cela lui permet de tester une douzaine de croisements chaque année et de repérer les plus adaptés au semis double rangs.

Sabine Huet
Sabine Huet

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18 décembre 2020 - N° 51 - Notre dernier numéro
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