Publié le
Lundi 17 juillet 2017

L'Apli se met en marche pour rencontrer les députés

L’Apli veut présenter son projet de régulation aux élus nationaux, ont expliqué Sébastien Bréhault (membre du bureau) et Luc Merlet (président).
L’Apli veut présenter son projet de régulation aux élus nationaux, ont expliqué Sébastien Bréhault (membre du bureau) et Luc Merlet (président).

L’Apli Pays de la Loire tenait son assemblée générale lundi 26 juin, à Cherré/Les Hauts d’Anjou (Maine-et-Loire). Elle va présenter son programme en faveur de la régulation aux nouveaux députés. L’Apli compte rencontrer aussi le ministre Stéphane Travert.

"Si vous aviez des élus devant vous, quelle serait votre première question ?” demande Luc Merlet à ses collègues. Les élus ne sont pas présents à l’assemblée générale, occupés par leur rentrée à l’Assemblée nationale. Aussi, les militants de l’Association des producteurs de lait indépendants vont prendre leur bâton de pèlerin, pour aller à la rencontre de leurs nouveaux députés. L’association fonde des espoirs sur cette nouvelle génération d’élus : “Ce ne sont pas des politicards de carrière. Ils ont géré une entreprise, ils savent ce que ça veut dire” commente Luc Merlet, le président régional. “L’Apli ne veut pas manifester, mais dialoguer avec les élus, afin qu’eux agissent par la loi.” Le meilleur motif d’espoir, c’est que le ministère de l’Agriculture les a déjà contactés, preuve qu’ils sont pris au sérieux. “Nous attendons de caler un rendez-vous avec le nouveau ministre.”

Imposer la régulation

La première question ? Les suggestions fusent. Pour le président, “il faut laisser parler les députés avant nous, pour connaître leur vision du monde agricole. Sinon, on connaît déjà la réponse, ils diront : 'On est d’accord avec vous'”. Mais ensuite, il s’agit pour l’Apli de convaincre de sa proposition phare : la régulation, à travers le PRM (Programme de responsabilisation face au marché), proposé par l’European Milk Board. “Je l’ai déjà remis à Guillaume Garot (Mayenne)” indique le président. “Parler de circuits courts ou de la bio, c’est bien mais c’est une manière d’occuper les médias et de noyer le poisson. On oublie l’essentiel : la régulation !” plaide Xavier Mézière, administrateur régional et national. “Elle doit être obligatoire, il faut l’imposer.” Elle est tout à fait applicable : “En volailles, quand vous mettez des poussins en place, vous savez qu’ils sont vendus. On sait le lait produit, transformé, consommé chaque jour. Si c’est bien organisé, on peut adapter à la demande” argumente Luc Merlet. “En 2008, on a vu avec quelle réactivité ont répondu les producteurs à la rallonge de quota.” L’Apli plaide aussi pour que “tous les producteurs de lait puissent adhérer à une OP, y compris les adhérents de coopératives. Et il faut que les OP s’unissent. Elles n’arriveront à rien en restant chacune dans leur coin”, défend Xavier Mézière. Il espère être entendu des élus au plus vite : “Le souci est que le désarroi du monde agricole va plus vite que les avancées dont on a besoin.”

Rémi Hagel

Voir plus

Le journal
18 décembre 2020 - N° 51 - Notre dernier numéro
Actualités
Flash Infos
Agenda
Annonces
Recherche