"On avait déjà des vaches tranquilles, alors là, elles sont presque molles” plaisante Denis Guilmeau. Blague à part, l'arrivée du robot de traite dans l'exploitation depuis cinq mois, a amélioré la qualité de vie du couple d'éleveurs. “On prend plus le temps de faire les choses, on est plus cool.” Malgré les préjugés, la robotique n'est pas qu'une affaire de grosse structure. Ici, on compte 53 vaches, un quota de 430 000 l. “On avait une 2x5 en décrochage automatique, vieillissante.” Le choix s’est porté sur le robot. Les bêtes seront toujours conduites au pâturage, grâce à un noyau de 8-9 ha autour de la stabulation. Les bêtes continueront d'être nourries à l'herbe.
Un plus sanitaire
Jean-Christophe Désert pointe aussi les améliorations à attendre d'un point de vue sanitaire : “Dans les élevages, on voit une augmentation des cellules quand on trait moins régulièrement les vaches, au moment des moissons ou des ensilages, ou quand on fait l'impasse sur la traite du dimanche soir.” Avec le robot, c'est fini. Après un petit pic de cellules classique au démarrage, à cause du stress, l'EARL de la Randouillère tourne à 154 000 cellules.
L'installation du robot se couple à une automatisation du circuit pour les vaches, grâce à des portes anti-retour. Les bêtes ne sortent en pâture qu'une fois traites. Les éleveurs ont profité des travaux pour monter leur bureau, avec vue panoramique sur la stabulation : un moyen encore plus efficace de faire le lien entre les données de l'ordinateur et le suivi des vaches. Le système RFC permet de se connecter au logiciel de n'importe où. Et des messages d'alertes sont transmis aux éleveurs au moindre problème, par exemple, s'il n'y a aucune vache traite pendant plus de trois heures (un paramètre réglable).
Rémi Hagel