Dans une étude parue le 6 novembre dans la revue Science, des chercheurs de l’université d’Oxford montrent qu’en prolongeant les tendances actuelles, les émissions mondiales du secteur agricole - hors transport et transformation - pourraient entraîner à elles seules une hausse des températures supérieure à 1,5 °C à l’horizon 2050, "même si toutes les émissions non alimentaires étaient immédiatement arrêtées".
"Notre estimation des émissions cumulées du secteur agricole entre 2020 et 2100 est de 1 356 Gt de CO2", précisent les chercheurs, alors que l’accord de Paris prévoit de plafonner les émissions cumulées sur la même période à environ 800 Gt tous secteurs confondus.
Des scénarios solutions
Les scientifiques montrent cependant que les émissions agricoles pourraient être réduites de 14 à 48 % grâce à plusieurs scénarios distincts, dont l’adoption d’une alimentation plus riche en végétaux (telle que définie par l’étude EAT-Lancet). Autre piste envisagée : l’augmentation de 50 % des rendements par rapport aux potentiels actuels, la réduction de 50 % du gaspillage alimentaire, ou encore la réduction de 40 % des émissions par kilo produit.