Adapter la pression
en fonction de la charge “Dans le test, chaque roue arrière supportait 2,3 tonnes, ce qui donne une pression recommandée de 0,8 bar.” En l’absence de valeur précise du poids sur les essieux, on retient, pour le travail aux champs, 100 % du poids du tracteur sur les roues arrière, et 50 % sur les roues avant. “L’essieu arrière est chargé par le poids de l’outil et la traction de l’outil. L’essieu avant est délesté au travail.” Une fois connue la charge supportée par pneu, le report dans le tableau de gonflage permet de connaître la pression recommandée. Pratique, le télégonflage permet depuis la cabine, de gonfler les pneumatiques “pour les trajets routiers à 1,6 bar, et de les dégonfler une fois arrivé sur la parcelle à 0,8 - 1 bar”. Les constructeurs Class et Fendt proposent cette option “pour un prix allant de 15 000 à plus de 30 000 euros”. Le tarif dépend du nombre de roues à gonfler et à dégonfler. “Pour de l’épandage de fumier ou de lisier, on peut avoir huit à dix roues à gérer, et quatre pour un tracteur en travail du sol.”
En traction, une pression modérée des pneumatiques offre une meilleure adhérence et limite le patinage. C'est le résultat de la comparaison de traction (1) entre deux tracteurs Kubota M135 GX2 identiques, pesant 4 600 kg. Les quatre roues étaient gonflées à 0,8 bar pour l'un et 1,4 bar pour l'autre. Tous deux tiraient, par l'intermédiaire d'un câble et d'une poulie, un tracteur en roue libre attelé à un outil de travail du sol, sur une distance de 100 mètres. “Les deux Kubota ont le même poids à tirer car la poulie sépare l'effort en deux”, précise René Autellet, consultant indépendant. A l'arrivée, le tracteur “le moins gonflé” a 9 mètres d'avance. “A vitesse et régime moteur identiques, pour un même nombre de tours de roues et une consommation quasi égale, il a moins patiné. On a donc augmenté l'adhérence en baissant la pression”, explique Alain Courtois, professeur de machinisme au lycée agricole du Mans. Ce test montre l'importance de vérifier la pression des pneus en se référant au tableau de pression de gonflage. Celle-ci doit être adaptée à la charge à supporter par le pneu et à la vitesse d'évolution. “Très souvent, la pression n’est pas adaptée pour le travail sur les parcelles, mais plutôt aux trajets routiers.”