L'équarrissage gratuit pour les éleveurs équins : c'est sans doute une première. A partir de la troisième année de cotisations, les adhérents de la section équine du GDS 53 profitent dorénavant de cette mutualisation des frais. “Ce n'est pas une révolution, on n'invente rien, on s'appuie sur la plateforme nationale ATM Angee”, résume le président de la section, Léandre Georget.
Des actions mutualisées dans une filière disséminée
Dans le milieu très dispersé du cheval, ne pas faire un gros chèque pour l'enlèvement d'un animal reste néanmoins très rare, souligne-t-il. Ici, le coût pour un Percheron de plus de deux ans s'élève à 187 euros, par exemple : au GDS, 112,32 euros sont pris en charge dès la première année d'adhésion par le GDS, 149,76 euros la deuxième année, la totalité à partir de la troisième. Les dossiers seront examinés à l'inscription, assortie d'un délai de carence de trois mois.
De quatorze adhérents, il y a quatre ans, la section équine en compte une centaine aujourd'hui. Pas suffisant, sur le millier de détenteurs d'équidés en Mayenne. La cotisation n'est pour autant pas si élevée : 5 euros par équidé de plus de deux ans et à 3 euros par animal de moins de deux ans, en complément d'un forfait de 15 euros (auxquels s'ajoutent 2 euros de parts sociales la première année). “Le problème, c'est qu'il n'existe pas de base de données fiable, on travaille à vue, sans connaître le nombre total d'équidés”, décrit Léandre Georget. Centres équestres, chevaux de trait, de loisirs, de sport, élevages divers de lamas ou d'ânes : les activités sont variées, et s'ignorent souvent. Pourtant, “il faudrait que les éleveurs soient davantage fédérés les uns avec les autres”. En plus des frais d'équarrissage, la section du GDS porte d'autres actions sanitaires : elle prend en charge 80 % des frais d'analyses pour le parasitisme (analyses coprologiques), la totalité des frais de contrôles des reproducteurs (artérite virale et métrite, avec désormais la PCR prise en charge), une grande partie des frais d'autopsie — “pour ne pas rester dans l'inconnu après la perte d'un animal” — et du diagnostic de différentes pathologies. “De nouvelles maladies, comme la leptospirose ou la piroplasmose, peuvent être recherchées chez les Percherons, ce qui peut leur permettre aujourd'hui d'obtenir un passeport à l'export” (pour la Chine et le Japon en particulier).
En 2018, l'un des gros projets sera également administratif : il s'agira de créer une OVS régionale équine, pour le pilotage de missions sanitaires en région. Or, il n'existe pas encore de section équine aux GDS de Loire-Atlantique et de Vendée. Et les sections de Sarthe et de Maine-et-Loire n'existent principalement que pour réduire les frais d'équarrissage. Il faudra donc encore attendre quelques tours de piste, avant l'arrivée.
Frédéric Gérard