A Trans-sur-Erdre, Guillaume Raitière a rejoint le Gaec familial le 1er juin 2008, en optant pour la production caprine. Deux ans plus tard, le bilan est déjà positif pour lui, comme l’a montré une journée organisée par Sanders.Les premières chevrettes sont arrivées sur l’exploitation en mars 2008, pour un démarrage de la production de lait en février 2009”, explique Guillaume Raitière. “J’ai démarré avec 300 chèvres et l’effectif a un peu augmenté depuis. J’ai une référence de 365 000 litres. La première année, j’étais à 1 000 kg en lait standard de moyenne, 1 159 kg la seconde année et là, on est partis pour faire encore mieux puisqu’on est à 4,6 l/jour à 110 jours après la mise-bas. On a monté une nurserie dont le résultat s’avère très positif : 230 g/jour en croissance et 14,5 kg de poudre de lait pour une chevrette au sevrage, contre 18 kg en moyenne. Pour les chèvres, je distribue à la mélangeuse une ration humide à base de maïs ensilage, luzerne déshydratée, paille de colza et concentré. La nuit, je leur donne aussi du foin. Malgré un niveau de production élevé, les taux apportent toujours une plus-value, de pratiquement 100 € en moyenne par rapport au prix du lait standard” explique Guillaume.
“Un écart de revenu par la technique”
Le mois dernier, le Gaec de la Culière a accueilli des éleveurs caprins à l’invitation de Sanders Ouest, pour une journée technique axée sur les leviers permettant d’améliorer son revenu. La conjoncture du marché du lait de chèvre en 2010 a changé : les stocks sont en forte hausse, sous l’effet d’une baisse de la consommation de fromages et d’une hausse de la collecte (+ 7,8 %). La campagne 2011 s’avère difficile pour la filière, avec des prix en baisse de 10 %
“Vous devez chercher à augmenter vos performances technico-économiques, mais sans augmenter les volumes produits” explique Sébastien Duroc, technicien Sanders. Les charges alimentaires (fourrages et concentrés) représentent 42 % du coût global : il faut donc les maîtriser, dans un contexte d’augmentation du prix des céréales. “Une variation de plus ou moins 5 % du poste alimentaire, c’est 4 000 € de variation de trésorerie en moyenne, soit l’équivalent de 6 300 litres.”
Sanders préconise de saturer l’outil de production, mais pas seulement. Il ne faut pas négliger les charges de mécanisation : “Il faut adopter les charges opérationnelles des meilleurs, tout en conservant les charges de structures de la moyenne.” “Pour l’activité caprine, il faut se limiter à 3-4 chevaux par hectare” conseille Stéphane Laizin (Cogédis Fideor).
“L’intensification ne dégrade pas le revenu et libère de la surface de vente.” Pour répondre aux attentes des éleveurs, les équipes de recherche de Sanders ont élaboré des produits (vitamines et minéraux) et ils leur proposent des plans d’alimentation types.