Farine de paille L'installation du robot a coïncidé avec une réorganisation du bâtiment : avant, on était en logette paillées et fumière couverte. Là, le choix a été porté sur des logettes + matelas. L'éleveur utilise de la farine de paille : 300 g/logette. “Cela me revient à 6 €/jour.” La mise aux normes a été refaite, en passant en système lisier, en changeant le racleur hydraulique pour un racleur à chaîne. “Il passe toutes les 3 heures, jour et nuit. C'est bon pour la propreté des pattes des animaux, et ça stimule le troupeau la nuit. Certaines vaches retournent au robot.” L'ancienne fumière a été transformée en logettes. L'éleveur y place les génisses, pour qu'elles s'habituent. A l'avenir, le bâtiment pourra accueillir 100-110 VL - sans compter les génisses- (contre 57 aujourd'hui). Malgré la conjoncture difficile, Serge Boivin croit en son métier : “Je suis d'un naturel optimiste.”
Pour le moment, l'éleveur utilise les données informatiques de base, et n'a pas choisi de multiples options plus poussées (logiciel Herd Navigator) : “Je continue de passer matin et soir pour faire les logettes. On voit tout : un animal malade ou en
chaleur. Il est important d'avoir l'œil, de connaître ses animaux par cœur.”
Le troupeau est constitué de Prim’Holstein à 70 % et de Normandes à 30 %, qui subsiste du cheptel historique. “J'aime cette race, je travaille la génétique, avec de la collecte d'embryons.” L'élevage atteint un niveau d'étable de 9 000 kg, avec un TP moyen de 34. Depuis septembre, Serge Boivin a essayé le tourteau de cacao. Résultat probant : “Ça marche pour améliorer les taux !”