Depuis 2015, les voyants sont au vert grâce à une reprise de la demande. Mais après une crise qui a été rude de 2008 à 2013, à cause tout d’abord de surstocks très importants, puis d’une pénurie d’offre, le secteur du lait de chèvre se veut prudent. La collecte de 2017 l’atteste, en diminution de 0,7 % comparé à 2016, avec 465 millions de litres de lait. Parvenir à conserver ces volumes devient un enjeu majeur.
Un éleveur caprin sur quatre va partir en retraite dans les cinq à dix ans qui viennent. Les transformateurs, qui veulent relever le niveau de qualité des produits, réclament plus de lait à leurs livreurs français. Des laiteries, le leader Agrial-Eurial, veulent donc installer des jeunes. En contrepartie, les éleveurs de chèvres invitent les industriels à mieux maîtriser leur lait, particulièrement les importations européennes qui servent historiquement à compenser les baisses de production.
Frédéric Gérard