Publié le
Vendredi 7 février 2014

Faire face aux nouvelles interdictions de matières actives

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Les préconisations se font souvent en fonction de l’année écoulée. Après deux années humides, l’alternative sorgho ne fait plus recette. Les variétés à indice élevé seront moins demandées. L’intensité des pluies au printemps 2013 a retardé la préparation des sols. Mais l’implantation après un couvert était plus favorable. La dernière campagne influencera davantage les choix pour la nouvelle campagne mais il faudra savoir prendre du recul.


Attention graminées



L’humidité constante au printemps 2013 a maintenu longtemps les sols froids et le maïs a mis du temps à recouvrir le sol. Le désherbage a été difficile à conduire. Cette année, il faudra faire avec la disparition de l’acétochlore (Trophée, Harness) et prochainement, du Milagro. Ainsi la question du désherbage anti-graminée est-elle reposée. Contre les dicots, le désherbage peut se concevoir totalement en post-levée du maïs. Mais contre les graminées, le traitement de prélevée est une assurance, quitte à compléter le désherbage en post-levée. Bayer Cropscience a inscrit le nouveau produit large spectre, Adengo, et s’apprête à en commercialiser un autre qui n’était pas encore homologué en 2013 mais qui s’annonce, selon les essais d’Arvalis, encore plus complet. D’une manière générale, la limite pour intervenir quel que soit le produit est le stade 6-8 feuilles du maïs, un stade où la cuticule se modifie et les feuilles deviennent très mouillables : la sélectivité des produits baisse nettement surtout si les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit sont fortes.



Contre les insectes



Les quelques attaques tardives de taupins puis celles de chenilles défoliatrices ne sont pas la cause des rendements assez moyens en 2013. Ceci dit, un certain nombre de produits à base de néonicotinoïdes ont été interdits sur maïs (mais aussi sur sorgho, pois, colza et tournesol) suite à la publication du rapport de l’EFSA en janvier 2013. C’est un règlement européen qui interdit la mise en marché et l’utilisation de semences traitées avec thiaméthoxam (Cruiser), clothianidine (Cheyenne) ou imidaclopride (Gaucho). Dans la famille des néonicotinoïdes, il en reste un encore autorisé pour les prochains semis : le thiaclopride (Sonido) parce que sa persistance d’action est courte, ce qui peut constituer un défaut pour la protection du maïs. Pour utiliser les semences traitées avec ce type de produit, les semoirs doivent être équipés des diffuseurs adaptés. Mais face à la diversité des attaques de taupin, Arvalis lance une grande étude sur les trois années à venir pour comprendre la biologie des différentes espèces de taupins et pouvoir calculer plus précisément le risque. Un volet de l’étude comprend le testage de substances répulsives et attractives qui pourraient être utilisées pour la protection des cultures.



Contre les limaces



Le Mesurol est désormais interdit. Trop efficace et pas assez sélectif, il a été retiré. A la place, le Sluxx a été reconnu pour avoir une bonne appétence et être d’un épandage facile. Son efficacité n’est pas mauvaise mais n’est pas immédiate. Il s’utilise en préventif et curatif. Enfin contre les corbeaux, il existe des répulsifs assez efficaces lorsque les corbeaux sont peu nombreux et peu affamés. Sinon, aucune solution n’est totalement efficace.


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