La Blonde, rien que la Blonde. Christophe Bouvet s'est installé en 1994, rejoint par sa femme en 2001. Dès le début, il a été spécialisé en bovins allaitants, et c'est toujours le cas. Certes, la Blonde d'Aquitaine est “exigeante en conditions d'élevage, -logement et alimentation-, mais elle a de bonnes facilités de naissance, et se valorise bien en boucherie” explique Christophe Bouvet, qui développera ses arguments aux visiteurs lundi 6 mars. Ces carcasses lourdes ne sont pas un handicap, au contraire, cela séduit toujours en boucherie traditionnelle. Ainsi, en 2016, les éleveurs ont sorti des vaches de réformes de 544 kg (à 5,13 €), des génisses de 532 kg (à 5,08 €), des JB de 16 mois de 453 kg (à 3,98 €).
Prix en baisse
Jusqu'à récemment, les éleveurs valorisaient l'ensemble de leurs femelles grâce au label Blond (via le groupement de la Cam). La plus-value est intéressante, de l'ordre de 40 ct par rapport au marché. Mais le cahier des charges vient de changer : face à l'offre plus importante, les vaches de 7 à 10 ans ont été exclues, elles se retrouvent dans le circuit traditionnel. Un coup dur dans un contexte déjà difficile, qui a vu la grille de prix baisser. Conséquence : “En 2015, on a vendu nos animaux 5,53 € en moyenne, contre seulement 5,13 € en 2016.”
Rémi Hagel
• Rendez-vous le 6 mars, de 10h à 17h, au Gaec Bouvet, Baillé, à Evron (route de Chammes). Et au Gaec de Montifault, à Hambers (Katel, Joël Legay et leur fils Valentin installé depuis ce mois-ci. Bâtiment neuf mis en service en 2015). Restauration (tartines de viande) prévue à Montifault.