Publié le
Vendredi 11 novembre 2016

Connaître la valeur nutritive des couverts végétaux

Lorsqu’ils sont exploités avant les stades floraison ou épiaison, les couverts semés en août et exploités en novembre présentent des valeurs nutritives élevées : 0,75 UFL et 100 g/kg MS de PDIN. Avec 111 g PDIE/UFL et 195 g PDIN/UFL en moyenne pour les espèces étudiées, les légumineuses confirment leur intérêt pour apporter des protéines digestibles à moindre coût. Avec 85 g PDIE/UFL, les crucifères exploitées avant floraison présentent un bon équilibre de valeurs énergétiques et azotées.


Exploiter avant épiaison



Gérer le risque acidogène



La part de MS dégradée, mesurée après quatre heures d’incubation, permet de distinguer les fourrages à risque acidogène potentiel comme le colza fourrager et le RGI. Ingérés à un stade jeune, ils présentent une dégradation de matière sèche de l’ordre de 75 %. Il est alors nécessaire de prévoir un pâturage au fil ou un affouragement en vert en les limitant à 3-4 kg MS/jour/vache laitière.



Avantage aux associations



Des essais conduits par Arvalis au cours de l’automne-hiver 2010-2011 ont montré des niveaux de production de matière sèche et de qualité largement en faveur des associations graminées légumineuses. Alors qu’un blé ou un colza seul récoltés en sortie d’hiver ne produisent respectivement que 0,6 et 0,9 t MS/ha, les rendements montent à 1,85 t MS/ha pour une association ray-grass d’Italie trèfle incarnat.


Les complémentarités de valeurs nutritives entre familles botaniques renforcent l’intérêt des mélanges d’espèces en interculture. Ces couverts peuvent être exploités par les bovins et les ovins pour prolonger la saison de pâturage en fin d’été et automne, et ainsi limiter l’utilisation des fourrages conservés. Un essai sur deux ans mené par la chambre d’agriculture des Vosges et l’Institut de l’élevage a ainsi montré que les agneaux élevés sous la mère au pâturage, sur un couvert hivernal (graminées, légumineuses et crucifères produisant 1,85 t MS/ha) ont présenté des croissances supérieures de l’ordre de 20 g/jour (+ 6,5 %) par rapport aux agneaux élevés en bergerie avec du foin et des concentrés.


Le journal
18 décembre 2020 - N° 51 - Notre dernier numéro
Actualités
Flash Infos
Agenda
Annonces
Recherche