Publié le
Samedi 19 décembre 2020

[C'était l'Avenir...] Sécheresse : réalités d’aujourd’hui et de demain

Edition du 4 septembre 1976

Un bilan fourrager affligeant, net recul céréalier, grave situation pour les semences, menaces de liquidation dans l’élevage.

Le fourrage manque et dit-on, les difficultés ne font que commencer. Les enquêtes réalisées dans les départements affichent en ce qui concerne le bilan fourrager des résultats pessimistes.

Faut-il alors consommer des céréales ? Il s’agit là d’une possibilité, encore qu’on puisse craindre également pour le maïs et l’orge une certaine spéculation. Resterait le blé mais les dernières perspectives de récolte ne sont guère encourageantes. Les difficultés d’alimentation des animaux risquent donc de s’amplifier. Elles pousseront à nouveau les éleveurs à décharger leurs étables, perturbant à la fois la production laitière et la production viande.

Fourrage : moitié moins qu’une année normale

L’affouragement est devenu pour la plupart des éleveurs un véritable casse-tête chinois. Les problèmes sont dans certains cas insolubles. Par rapport à une année normale, et estimé pour l’ensemble de la France, on dispose actuellement de 45 à 55% de fourrage. […]

En légumineuses, plus de 30% des surfaces de luzerne ne produiront rien et les estimations prévoient un rendement moyen de 1,20 quitaux alors qu’il est habituellement de 2,8 à 3 quintaux.

Semences : récoltes réduites de 30 à 50%

Les dommages subis par les producteurs de semences de céréales sont de 20% supérieurs à ceux supportés par les producteurs de céréales de consommation. Sur les 73500 ha de semences fourragères, 30% n’ont rien produit. Le reste a des rendements assez faibles. Par exemple, la récolte moyenne pour le ray-grass d’Italie est de 5,4 quintaux alors que les rendements habituels sont de 12 quintaux.[…]

Le journal
18 décembre 2020 - N° 51 - Notre dernier numéro
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