Publié le
Samedi 19 décembre 2020

[C'était l'Avenir...] Fièvre aphteuse : 769 ovins abattus en Mayenne

Un périmètre de protection et désinfection est mis dans un rayon de 1/km autour de l'exploitation.
Un périmètre de protection et désinfection est mis dans un rayon de 1/km autour de l'exploitation.

Edition du 2 mars 2001

Le 28 février, 769 ovins ont subi la peine maximale prévue par le principe de précaution, l’abattage d’urgence à l’aide de barbituriques sur les lieux même de l’exploitation. Les moutons appartiennent à l’entreprise l’Agneau Mayennais, située à La Baroche-Gondouin. La société a une activité de négoce de moutons. "C’est le ministre de l’Agriculture qui a pris la décision" a commenté mardi soir le préfet, Pierre de Bousquet. "Il fallait supprimer tout risque de contamination", a-t-il ajouté.

Le 16 février dernier, 396 de ces animaux avaient été importés de Grande-Bretagne, "en toute légalité", et avant l’interdiction mise en place le 22. Dès vendredi dernier, les services vétérinaires procédaient aux premiers contrôles "sans qu’aucune trace de maladie ne soit détectée". L’élevage était depuis "consigné", avec interdiction de faire entrer ou partir des animaux.

Près de 2 000 animaux seront euthanasiés

La quarantaine aurait pu durer une quinzaine de jours si l’élevage d’origine de ces animaux importé n’avait été déclaré infecté par le virus de la fièvre aphteuse. C’est donc le principe de précaution qui a dicté la décision de Jean Glavany. Mardi, le ministre a annoncé la destruction préventive de 20 000 animaux en France, importés d’Angleterre ou s’étant trouvés au contact de ces animaux.

En Mayenne, outre les 396 moutons importés, 1 600 autres animaux ont été en contact avec les premiers. Ce sont au total près de 2 000 animaux qui seront euthanasiés, 769 l’ont été mardi en Mayenne à partir de 15 h 30 jusque tard dans la nuit.

L’absence d’aphtes sous la langue, museau et pattes des ovins abattus n’a pas permis de réaliser des prélèvements. Cinquante prises de sang ont donc été réalisées et transmises dès mercredi matin au laboratoire de l’Afssa à Maisons-Alfort. Une recherche d’anticorps sera faite par séro-neutralisation. Pour l’heure, "rien n’indique la présence de la maladie", selon Claude Charron, directeur de la DSV.

Michel Guillet
Le journal
18 décembre 2020 - N° 51 - Notre dernier numéro
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