Publié le
Vendredi 9 septembre 2016

A Béré, le Bleu du Maine a le vent en poupe

“Le premier levier de la rentabilité, c'est la productivité. L'éleveur en Bleu du Maine s'attache à faire naître beaucoup d'agneaux et à bien les valoriser à l'herbe pour mieux les vendre”, explique Gaëtan Legrand.
“Le premier levier de la rentabilité, c'est la productivité. L'éleveur en Bleu du Maine s'attache à faire naître beaucoup d'agneaux et à bien les valoriser à l'herbe pour mieux les vendre”, explique Gaëtan Legrand.

Moins de bovins et davantage d'ovins : la foire de Châteaubriant 2016 se distingue de ses devancières, avec la tenue, ce samedi 10 septembre, du concours national de la race Bleu du Maine. Une première pour le comité de la foire, avant l'organisation espérée d'un autre concours national ovin, celui du mouton d'Ouessant en 2017... “Nous avons été très bien accueillis à Châteaubriant où nous sommes ce week-end la race mise à l'honneur. En organisant notre national à Béré, cela nous permet de venir sur une zone où le mouton est aussi bien présent”, confirme Gaëtan Legrand, éleveur sélectionneur à Châtelais (Maine-et-Loire). Ne présentant pas d'animaux cette année, il aura tout loisir d'animer la manifestation et de présenter au public le travail des éleveurs et les qualités de la race. Douze éleveurs de l'Ouest présenteront 125 bêtes : brebis, anthenaises, agnelles, béliers et agneaux de l'année. Le concours sera jugé par deux éleveurs retraités : Bertrand Baroche, de la Mayenne, et Roger Foucault, de la Sarthe.

Nombreux atouts à valoriser


Dans les années deux mille, le Bleu du Maine était redescendu à 800 brebis. Mais depuis quelques années, les effectifs remontent, des jeunes s’installent en succédant à des éleveurs partant à la retraite, et la viande d'agneau trouve dans les circuits courts et la vente directe de bons créneaux de commercialisation. “Depuis trois ans, on a une bonne centaine de brebis en plus parmi les éleveurs adhérents à l'OS. La prime Pac aux races menacées, de 28 euros par brebis, est un vrai plus économique pour les éleveurs, qui s'ajoute au prix de l'agneau, environ 25 euros”, poursuit Gaëtan Legrand.

Race assez prolifique (1,83 agneau né par brebis adulte) et maternelle, la Bleu du Maine est devenue une production à forte valeur ajoutée. Elle convient bien en atelier complémentaire pour des éleveurs qui produisent des bovins ou des volailles. “Elevés à l'herbe, les agneaux sont vendus de mai à septembre octobre, les éleveurs ne pratiquant pas le désaisonnement. A côté des nombreuses ventes en sélection (un millier de brebis inscrites à l'organisme de sélection, 29 éleveurs), nous avons développé la commercialisation en circuits courts et en vente directe, et on l'espère aussi à l'avenir auprès des restaurateurs. On travaille assez peu avec les OP car quand un agneau fait plus de 22 kg de carcasse à l'abattoir, il est déclassé. Or les nôtres font entre 20 et 25 kg de viande”, conclut Gaëtan Legrand.

Christian Evon


National Bleu du Maine, samedi  10 : prix de sections à partir de 9 h 30 sur le petit ring. 14h : prix de championnat (grand ring). Avec aussi concours départemental du mouton Vendéen, présentation de moutons Charollais, Rouge de l’Ouest et Ouessant.



Christian Evon

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