Mercredi à l'Assemblée nationale, le député mayennais Guillaume Chevrollier a demandé à Stéphane Le Foll : “Pourquoi avoir tant attendu ?” pour présenter ces 24 mesures. Certes, “les aides immédiates sont bienvenues, mais les éleveurs veulent une amélioration de la contractualisation”. “La contractualisation n'existe pas, c'est bien le sujet qui nous est posé” a répondu le ministre qui estime que sa responsabilité est de “remettre de la confiance, de l'écoute dans la filière”. Il est “rare dans l'histoire” qu'un ministre ce soit ainsi intégré dans les négociations commerciales, note-t-il. Dans l’article “Le prix du lait mobilise” la semaine passée, le préfet avait signé un courrier où il s’engageait à recevoir une délégation de syndicalistes lors de la manifestation du dimanche 5 juillet (et non le 9 juillet, comme mentionné par erreur). Cette rencontre n’a finalement pas eu lieu, puisque les CRS ont usé de leurs bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants.
“Il semblerait que la FNSEA désigne à la vindicte un bouc émissaire (…) exclusif afin de tenter d’occulter aux yeux des agriculteurs, des consommateurs et de tous les citoyens, son écrasante responsabilité dans la crise actuelle” affirme dans un communiqué du 21 juillet, Boris Gondouin. Le président de l’Apli ne mâche pas ses mots et accuse le syndicat agricole d’être “intriquée et organiquement liée à la transformation”. Il dénonce une “falsification syndicale stérile” car “l’échelon pertinent (et seul efficace) qui permettrait de résoudre ces problèmes ne peut se situer qu’au niveau d’une régulation européenne des marchés. Manifester seulement en Normandie quand les causes de la crise se trouvent à Bruxelles n’a pas de vraiment de sens”. L’Apli, via son adhésion à l’European Milk Board participe au programme de responsabilisation des marchés (PRM). “Ce programme est inspiré du modèle Canadien, seul espace de marché au monde où tous les acteurs de la filière sont rémunérés équitablement, sans pénaliser le consommateur.”