Publié le
Vendredi 22 mars 2013

“Des céréaliers en colère pour soutenir les éleveurs?”

Régis Hochart, de la Confédération paysanne, rapporteur sur la Pac du CESE (conseil économique, social et environnemental), estime que soutenir un peu moins les céréaliers pour privilégier les éleveurs doit être un choix de société.

"Nous n'avons pas obtenu le plafonnement des aides Pac par exploitation ; 300000 euros, ça va en concerner combien? Mais nous pouvons encore obtenir le maintien des aides couplées (à 13-14% de l'enveloppe globale, ce serait bien), ainsi que la majoration des aides sur les 50 premiers hectares.
Tous systèmes confondus, la moyenne des surfaces en France est de 53 hectares, 350000 exploitations ont moins de 100 hectares, et la surface moyenne en productions céréalières est de 115 hectares. Si bien que, selon nos propositions, pour 70000 céréaliers qui n'auraient rien à y gagner, on ferait en sorte de soutenir au maximum les éleveurs. Même, il n'y aurait seulement les 20-25000 plus gros céréaliers qui y perdraient un intérêt (niveau d'aides réduit). A 200 euros la tonne de blé ou de maïs, ce n'est pas eux que je vais plaindre en premier… Si ils sont en colère, cela peut faire du bruit.
Mais il faut aussi faire un choix: les politiques doivent dire s'ils veulent préserver en France certaines productions, mais pas d'autres. Fini les moutons, et on fait plus de céréales, par exemple? C'est un choix, mais ensuite, ce n'est pas sûr que cela ait le même impact pour nos territoires.
Le ministre est très sensible à la défense des vaches laitières, c'est vrai. On espère qu'il le sera pour les autres types d'élevage. Parce qu'il faut lui reconnaître: jusqu'à maintenant, il a toujours obtenu ce pour quoi il était parti se battre à Bruxelles."

FG

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